Malaise politique en Outre-mer.

     Constats actuels de la situations de ces colonies.

Vol de terres, corruption, répression, abandon des services publics, élus déconnectés : en Guadeloupe comme en Martinique, la population subit depuis des décennies les symptômes d’un système à bout de souffle. c’est un effondrement politique, moral, institutionnel. La parole publique ne vaut plus rien si elle n’est pas suivie d’actes. Or, tout s’écroule sous nos yeux

Nos terres ancestrales sont confisquées, vendues, détruites.
Nos droits fondamentaux sont piétinés.
Nos luttes sociales sont criminalisées.

Mais nous refusons de laisser faire. Nous refusons de voir nos enfants partir faute d’avenir ici. Nous refusons de rester spectateurs du pillage organisé de nos ressources, de notre mémoire, de notre dignité.

Les élus qui devaient nous représenter sont devenus des gestionnaires d’intérêts personnels ou des relais d’un État qui nous traite en territoire d’exception, jamais à égalité.
Un État qui impose, punit, réprime, mais n’écoute pas.
Un État qui gère l’Outre-mer comme une marge, et non comme une force

1. Vol de terres et accaparement foncier

   • En Guadeloupe comme en Martinique, la terre est un symbole de liberté, d’héritage et de résistance. Pourtant, de nombreuses familles perdent leurs terres, souvent faute de titres clairs ou à cause de manœuvres juridiques d’individus ou groupes puissants (y compris békés ou grands groupes immobiliers).

   • Urbanisation sauvage, spéculation immobilière, pression touristique : tout pousse à vendre ou exproprier les antillais.

2. Corruption et clientélisme

   • Des soupçons ou cas avérés de détournement de fonds publics : CTM,TGI ,Mairies etc, de favoritisme, ou d’octroi de marchés douteux minent la confiance dans les institutions.

   • Certains élus sont plus préoccupés par leur réélection que par des solutions de fond.

3. Répression sociale et surveillance

   • Les mouvements sociaux sont souvent traités avec mépris ou réprimer violemment (ex : mobilisation contre le pass sanitaire ou contre l’obligation vaccinale;RPPRAC), acharnement judiciaire contre tous ceux qui osent denoncer et ouvrir les yeux du peuple sur ce qui se passent sur ces iles ou le Code Noir est toujours en vigueur et jamais aboli dans ces colonies.

   • Il y a un sentiment d’abandon mêlé à une répression de plus en plus violente dès que la population se soulève,afin de bien intaller la peur dans la population.

4. État défaillant ou absent

   • Dysfonctionnements chroniques :  Empoissonnement aux Chlordeconne des terres et hôpitaux en crise, eau potable intermittente, routes dégradées, écoles délabrées,alimentation » perturbateur endocrinien » ,Cancer divers etc.

   • Un État perçu comme lointain, voire néocolonial, plus prompt à imposer des lois qu’à dialoguer.

5. Élus hors-sol

   • Certains élus sont déconnectés du terrain. Ils cumulent les mandats ou sont perçus comme carriéristes quand ils ne sont pas sous influence ,dans la même loge maconnique ou se cotoient elus,avocats,notaire,juges,haut fonctionnaires.

   • Peu de renouvellement de la classe politique, avec parfois des héritiers d’un système figé depuis plus de 40 ans avec des elus n’ayant aucun projet avenir pour ne serait ce que leur pays..

     Comment s’en sortir ?

1. Renouer avec le pouvoir local et populaire

   • Créer ou renforcer des assemblées citoyennes, des associations de veille, des comités de quartier pour surveiller l’action publique et exiger des comptes.

   • Encourager une démocratie directe et participative.

2. Réformer la gouvernance

   • Lutter contre la corruption par des lois locales (si statut évolue) ou en exigeant plus de transparence des comptes publics.

   • Imposer le non-cumul des mandats et le renouvellement politique.

3. Reconquête foncière et économique

   • Créer des foncières citoyennes pour racheter ou protéger les terres agricoles.

   • Promouvoir une économie locale, circulaire et durable (agriculture, artisanat, énergies renouvelables).

4. Refonder le lien avec l’État ou repenser l’autonomie

   • La question du statut doit être débattue sans tabou : autonomie renforcée ? République fédérale ? Coopération renforcée ?

   • Repenser le cadre institutionnel pour que les territoires aient les moyens d’agir en fonction de leurs réalités.

5. Réenchanter la jeunesse

   • Investir massivement dans l’éducation, la culture, et la formation.

   • Donner envie aux jeunes de rester ou de revenir, avec des perspectives solides : entrepreneuriat local, emplois durables, soutien à la création.

6. Valoriser l’identité et la mémoire

   • Affirmer notre histoire, nos langues, nos cultures pour retrouver une fierté collective.

   • Cela passe par les médias, l’école, et une politique culturelle forte.

La situation en Guadeloupe et en Martinique est celle de territoires blessés mais pas vaincus. Les racines du mal sont profondes (post-colonialisme, abandon de l’État, élites coupées du peuple), mais les solutions existent. Elles passeront par une mobilisation citoyenne, un réveil politique, une réappropriation économique, une révolution culturelle et a un changement de status:Autonomie totale ou Indépendance.

Nous croyons en la force de notre peuple, en notre capacité à nous réorganiser, à bâtir autre chose.
Nous voulons une démocratie réelle, avec des assemblées citoyennes, un contrôle populaire, une justice sociale.
Nous voulons une économie qui profite aux nôtres, qui protège nos terres, notre santé, notre avenir.
Nous voulons décider nous-mêmes de notre futur.

Par Kambutcha Magazine