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Kambudcha Magazine

La peau jaune-orangée : une variation naturelle de la mélanine africaine

today13/07/2025 6 2 4

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Dans les Antilles et en Guyane, il est courant d’entendre, parfois même au sein des familles, des phrases comme : « Il a la peau jaune, c’est parce qu’il y a du Chinois, du Kalina, ou un métissage quelque part… »
Cette idée, largement ancrée dans les imaginaires postcoloniaux, repose sur une confusion fondamentale : celle qui consiste à croire que toute teinte de peau plus claire, dorée ou cuivrée, chez une personne d’ascendance africaine, serait forcément le résultat d’un métissage exogène.

Pourtant, la science et l’histoire culturelle de l’Afrique nous enseignent tout autre chose.

Une variation africaine ancienne, pas un « mélange » moderne

La pigmentation jaune-orangée, visible chez de nombreux Martiniquais, Guadeloupéens ou Guyanais, n’est pas un produit de métissage récent avec des populations amérindiennes, indiennes, chinoises ou européennes. Elle fait pleinement partie des centaines de variations naturelles de mélanine présentes dans les peuples originels d’Afrique, bien avant l’esclavage ou la colonisation.

Selon le professeur Cheikh Anta Diop, historien et anthropologue sénégalais, « l’Afrique noire a produit en elle-même, sans apport extérieur, toutes les variétés de phénotypes » (cf. Nations nègres et culture, 1955). Il insiste sur la grande diversité génétique et pigmentaire présente en Afrique, notamment dans les zones sahéliennes et non-tropicales, où des tons de peau allant de l’ébène foncé au jaune doré se sont développés naturellement.

Des ethnies comme les San et Khoïkhoï (Afrique australe), les Peuls (Sahel), les Somalis (Corne de l’Afrique) ou certains groupes nilotiques et éthiopiens présentent ces teints naturellement dorés, cuivrés ou « ocre clair », sans qu’il soit question d’aucune influence étrangère.

Les Antilles-Guyane : un miroir de l’Afrique dans sa diversité

Durant la traite négrière transatlantique, plus de 12 millions d’Africains ont été déportés vers les Amériques, dont plusieurs centaines de milliers vers les Antilles françaises et la Guyane. Ces populations venaient de régions africaines très diverses : golfe de Guinée, Bénin, Congo, Angola, Sénégambie, côte du Mozambique, etc. Avec elles, elles ont apporté non seulement leurs langues, cultures et savoirs, mais aussi leurs variations génétiques.

Par conséquent, la diversité actuelle des phénotypes afro-antillais et afro-guyanais est un reflet direct de cette variété africaine originelle, et non pas le simple résultat de croisements postcoloniaux. De nombreuses familles antillaises ou guyanaises, pourtant totalement afrodescendantes sur plusieurs générations, comptent des membres à la peau jaune dorée, aux yeux noisette ou aux cheveux ondulés, héritages parfaitement africains.

Démystifier, c’est se libérer

L’un des héritages les plus pernicieux de l’esclavage et du colonialisme est la volonté d’effacer l’intelligence, la beauté et la complexité de l’Afrique. En entretenant l’idée que les teints plus clairs seraient le fruit d’un « apport civilisateur », on perpétue une forme subtile de colorisme et de dévalorisation de l’identité africaine.

Mais en redonnant à l’Afrique ce qui lui appartient – sa diversité pigmentaire naturelle – on rétablit la vérité et on libère les esprits de fausses croyances héritées d’une histoire manipulée.

 

Que vous soyez de Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Kourou ou Saint-Laurent du Maroni, n’oubliez jamais que votre peau dorée, cuivrée ou jaune orangée peut être l’écho direct d’un ancêtre peul du Niger, d’une femme khoïkhoï de Namibie ou d’un guerrier nilotique.

 

Il est temps d’honorer toutes les nuances de l’africanité sans chercher d’explication hors d’elle-même. La mélanine ne ment pas. Elle voyage, elle varie, mais elle se souvient.

 

 Mais comment obtiennent-ils la Mélanine?

La Mélanine peut être extraite des Plantes, des Animaux et des Humains, toutefois les Humains (LES NOIRS) sont la source la plus puissante de Mélanine.
À ce propos, William John Young, un biochimiste anglais, a écrit un rapport en 1920 intitulé: « L’extraction de la Mélanine de la Peau avec de l’alcali dilué », où il détaille étape par étape comment extraire la Mélanine des Noirs.
Young a écrit : « On a découvert que si la Peau est trempée dans de l’eau bouillante, la couche externe, qui contient pratiquement tout le pigment, peut être facilement enlevée en la grattant notamment lorsqu’elle est lavée avec de l’alcool et de l’éther pour éliminer la graisse avant de la faire bouillir à 100°C dans de l’hydroxyde de sodium N/20 pendant une heure, ensuite en la laissant décanter jusqu’à ce que le liquide sombre soit décanté et filtré»

Cette méthode d’extraction a plus de 100 ans et aujourd’hui, il existe certainement des méthodes beaucoup plus efficaces pour extraire la Mélanine d’un être Humain grâce à la technologie moderne.
Et de nos jours, la demande de Mélanine a considérablement augmenté depuis le rapport de Young étant donné que l’armée et d’autres entités commerciales ont maintenant de grands projets concernant les nouvelles technologies à base de Mélanine, lesquelles bien sûr savent pertinemment que les humains Mélaniques sont la source la plus puissante.
Voilà pourquoi chaque personne à la peau Noire, Brune ou Mélangée sur la planète a le droit de se sentir en danger, du fait qu’elle transporte des millions de dollars de cette Mélanine humaine si convoitée dans son Corps et qu’il existe plusieurs façons de l’obtenir.
Nous devons être vraiment très Fier(es) de notre Mélanine, de tous nos types de Cheveux et de nos nombreuses Caractéristiques car personne sur Terre n’aura de respect pour nous, tant que nous n’apprendrons pas d’abord à respecter nos propres caractères physiques, notre intelligence et à valoriser nos propres Cultures.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET SCIENTIFIQUES A LIRE

1. Cheikh Anta Diop – Nations nègres et culture (Présence Africaine, 1955)
L’un des ouvrages majeurs de l’anthropologue sénégalais, qui démontre la diversité phénotypique intrinsèque à l’Afrique noire. Diop y insiste sur le fait que toutes les nuances de peau et de traits corporels se retrouvent déjà sur le continent africain sans apport extérieur.

2. Nina G. Jablonski – Skin: A Natural History (University of California Press, 2006)
Anthropologue américaine spécialisée en biologie de la peau humaine, elle explique comment l’adaptation au climat (notamment solaire) a produit diverses variations de la mélanine, y compris en Afrique.

3. Jean-Loïc Le Quellec – Des martiens au Sahara : chroniques d’archéologie romantique (CNRS Éditions, 2009)
Ce livre déconstruit les idées fausses sur les « influences étrangères » dans les civilisations africaines, y compris les interprétations erronées des différences physiques comme preuves de métissage non-africain.

4. Sarah Tishkoff et al. – The Genetic Structure and History of Africans and African Americans, Science, 2009
Une étude génétique de référence qui met en évidence l’extrême diversité génétique des populations africaines, y compris dans leurs expressions phénotypiques, bien plus large que celle de toute autre population mondiale.

5. UNESCO – General History of Africa, Volumes I à VIII (1980-2000)
Une œuvre collective rassemblant les contributions de chercheurs africains et internationaux, qui repositionne l’Afrique comme foyer de diversité culturelle, linguistique et biologique. Disponible gratuitement en ligne.

 Par Kambudcha Magazine

Écrit par: marcstyle972

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