Ruée vers les trésors cachés de la Martinique : or sous la Pelée, gaz au large de la Caravelle.

Depuis quelques semaines, des rumeurs persistantes agitent les sphères économiques et politiques de la Martinique. Elles évoquent l’arrivée prochaine d’entreprises minières sur le territoire, attirées par des découvertes pour le moins spectaculaires : des traces d’or dans la région de la Montagne Pelée, et des indices de gisements de gaz naturel au large de la presqu’île de la Caravelle.

L’or de la Pelée : rêve ou réalité ?
La Montagne Pelée, volcan emblématique du nord de la Martinique, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2023, pourrait receler bien plus que des souvenirs d’éruptions historiques. Selon certaines sources, des analyses géologiques récentes auraient mis en évidence la présence de particules aurifères dans des roches volcaniques profondes. Ce type de formation, commun dans les zones de subduction, attire naturellement l’attention des compagnies spécialisées dans l’extraction minière de métaux précieux.

• Cependant, l’exploitation de l’or en Martinique soulève de nombreuses questions éthiques et environnementales :
• Quelles conséquences pour les écosystèmes déjà fragilisés ?
• Peut-on envisager des forages sur une zone volcanique encore active ?
• Quelle acceptabilité sociale pour un projet industriel dans une région protégée ?

Gaz au large de la Caravelle : eldorado énergétique ou bombe écologique ?
Parallèlement, des repérages sous-marins au large de la Caravelle, presqu’île naturelle située à l’est de l’île, auraient révélé des signes de présence de gaz naturel, enfouis à plusieurs centaines de mètres sous le plancher océanique. Si ces données se confirment, la Martinique pourrait se retrouver face à un tournant stratégique :

• Une autonomie énergétique partielle,
• Une baisse de dépendance aux hydrocarbures importés,
• Mais aussi des risques de pollution marine, de perturbation des espèces sous-marines et de conflits d’usage avec la pêche locale et les activités touristiques.

 Une équation complexe : économie, écologie et identité
Les autorités locales, tout comme les associations environnementales, restent pour l’instant prudentes et divisées. D’un côté, certains élus évoquent des retombées économiques majeures pour l’île, notamment en termes d’emplois, d’investissements et de diversification énergétique. De l’autre, de nombreuses voix appellent à la vigilance et à la transparence, pointant le manque de débat public, les dangers pour la biodiversité, et le risque d’une nouvelle forme de dépendance néocoloniale.

Que pense la population ?
Dans les rues de Fort-de-France comme dans les communes rurales du Nord et de l’Est, les avis sont partagés. Certains rêvent d’un essor économique durable, d’autres craignent un saccage du patrimoine naturel au nom du profit alors que la France connait des deboires en Afrique et que son économie fond comme neige au soleil,un pays en deficit qui voit dans ces colonies que son avidité expensionniste et ces interêts economique au depend de la population de ces iles.

« On ne peut pas sacrifier nos terres pour quelques grammes d’or », lance une habitante de Morne-Rouge.
« Si ça peut créer du travail pour nos jeunes, pourquoi pas… mais pas sans garanties », répond un pêcheur du Robert.

Un débat qui ne fait que commencer alors que depuis quelque temps le sujet Autonomie et indépendance ravive les débats…
À l’heure où la planète s’interroge sur ses modèles de développement, la Martinique se retrouve face à un dilemme historique : exploiter ses ressources naturelles ou préserver ses richesses écologiques. La question mérite d’être posée avec sérieux, transparence et participation citoyenne.

On continuera de suivre ce dossier de près. Parce qu’il ne s’agit pas seulement d’or ou de gaz, mais bien de l’avenir d’un territoire, de son peuple, et de sa relation à la nature.

Par Kambutcha Magazine