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Et si les Outre-mer unissaient leurs forces ? Vers une fédération postcoloniale émancipée de la France.

today02/08/2025 5

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Hypothèse : D’une fédération DOM-COM sans la France.
Cela supposerait que la Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie (voire Polynésie, Saint-Pierre-et-Miquelon, etc.) s’unissent dans une fédération autonome ou indépendante, avec un projet commun de développement économique, politique et culturel .Cette idée, encore utopique pour certains, deviendrait de plus en plus pertinente face aux crises multiples, à la montée des revendications identitaires et à l’impasse d’un modèle économique hérité de la colonisation. Et si une autre voie était possible ? Une voie de solidarité, de souveraineté partagée, et d’un ancrage résolument tournévers la Caraïbe, l’Afrique, l’océan Indien et le Pacifique,Amerique latine.

Explorons ensemble les potentialités, les difficultés et les conséquences d’une fédération entre les territoires dits d’outre-mer (DOM-COM), hors France hexagonale.

Aujourd’hui encore, les économies de ces territoires sont massivement dépendantes de la France : transferts sociaux, fonction publique d’État, importations alimentaires, subventions européennes. Cette situation, fruit de l’histoire coloniale, étouffe toute velléité d’autonomie réelle.

« On ne peut pas parler d’égalité quand les décisions stratégiques sont prises à 7 000 kilomètres de distance », martèle un élu indépendantiste martiniquais.

À la Guadeloupe, le chômage des jeunes dépasse 35 %, les prix alimentaires explosent, et les mouvements sociaux se multiplient. En Guyane, des ressources naturelles immenses profitent davantage à des multinationales qu’aux peuples autochtones. En Nouvelle-Calédonie, le processus d’autodétermination a été étouffé malgré les revendications kanak. Et à Mayotte, départementalisation rime avec désillusion sociale.

Vers une union fédérale postcoloniale
Face à cela, certains intellectuels et militants proposent une vision audacieuse : une fédération des Outre-mer émancipée de la tutelle française, avec un modèle économique coopératif et des alliances internationales nouvelles.

« Il ne s’agit pas de reproduire un État centralisé à Paris, mais de construire un espace de coopération égalitaire, fondé sur la solidarité, la complémentarité des territoires, et une diplomatie Sud-Sud », explique le politologue guadeloupéen Jean-Marie Nomertin.

Une telle union permettrait de :

  • Mutualiser les ressources (nickel calédonien, or guyanais, tourisme réunionnais, agriculture antillaise).
  • Renforcer les liens culturels et politiques avec la CARICOM, l’Union africaine, la SADC ou encore les pays du Pacifique Sud.
  • Développer des industries locales, durables et souveraines : transformation agricole, énergies renouvelables, numérique, culture.
  • Sortir de la dépendance au modèle français et européen.

Un potentiel géopolitique ignoré
Avec des territoires dans quatre zones stratégiques du globe, cette fédération disposerait d’une Zone Économique Exclusive gigantesque, de ressources maritimes immenses, et d’une capacité de projection régionale inédite.

« Nos terres sont précieuses. Notre culture, notre créativité, notre résilience valent bien plus que ce que le pouvoir central veut nous faire croire », déclare la militante réunionnaise Léa M’Tsangamouji.

En outre, un tel projet pourrait inspirer d’autres peuples colonisés ou marginalisés. Il permettrait de reconstruire une solidarité décoloniale mondiale, loin des modèles imposés par les anciens empires.

Les défis d’un tel projet
Mais l’utopie ne suffit pas. Plusieurs obstacles doivent être surmontés :

  • Les différences de statuts, d’histoire, de culture politique entre les territoires.
  • L’absence d’un projet fédérateur commun à ce jour.
  • La peur de perdre les aides françaises.
  • Le manque de préparation économique et institutionnelle à la souveraineté.

Il faudrait bâtir un modèle économique alternatif, sortir de la logique de surconsommation importée, relancer l’agriculture locale, investir dans l’éducation, la recherche, l’autonomie alimentaire et énergétique.

Vers une révolution douce, populaire et durable
Ce n’est donc pas une rupture brutale qu’il faut imaginer, mais une transition stratégique, progressive et populaire, à partir des forces vives locales : artistes, chercheurs, agriculteurs, entrepreneurs, syndicats, associations.

« Nous avons toutes les compétences pour construire un autre modèle. Ce qui nous manque, c’est une volonté politique claire et un projet commun de société », affirme la chercheuse guyanaise Aurélie Topaï.

«  »Les élus de la Martinique n’ont pas de projet d’avenir et de developpement «  »affirmait ancien prefet de la Martinique en 2024

Ces territoires doivent Se libérer, ensemble
L’idée d’une fédération des Outre-mer n’est pas un rêve nostalgique. C’est un horizon politique à construire, pas à pas. Ce projet ne vise pas seulement à sortir de la France, mais à rejoindre le monde autrement, en respectant nos identités, nos mémoires, nos environnements, et nos peuples.

« Être libres ensemble, pas seuls chacun de notre côté. »

C’est peut-être là la plus belle des utopies : celle d’un peuple dispersé, multiple, déchiré par l’histoire, qui décide un jour de se rassembler pour se reconstruire leur avenir.

Par Kambutcha Magazine

 

Écrit par: marcstyle972

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