Gilbert Couturier, maire du Gros-Morne : « La Martinique mérite mieux que cette mascarade politique »

GROS-MORNE, Martinique – Face aux récents scandales et à l’agitation politique qui secouent la scène martiniquaise, Gilbert Couturier, maire du Gros-Morne, est sorti de son silence. Dans une déclaration sans détour, il dénonce ce qu’il qualifie de « mascarade politique », tout en appelant à un retour à l’éthique, à la transparence et à l’intérêt général.

« La Martinique ne peut plus se permettre le luxe de la division, de la tricherie ni de la manipulation. Pendant que certains jouent à la politique spectacle, notre peuple souffre. »

Une crise de confiance généralisée

Les récentes affaires – certaines faisant l’objet d’enquêtes judiciaires – ont ravivé les critiques envers la gouvernance locale. Accusations de favoritisme, mauvaise gestion des fonds publics, conflits d’intérêts… L’image des institutions est abîmée.

Gilbert Couturier ne mâche pas ses mots :

« Ce n’est pas la Martinique des travailleurs, des agriculteurs, des enseignants, des jeunes que l’on voit se dessiner. C’est un théâtre de vanité, un carnaval de promesses sans lendemain. »

Un appel à la responsabilité collective

L’élu rappelle que les élus, « mandatés par le peuple », ont une obligation de résultat et d’exemplarité. Il exhorte ses collègues à se souvenir de leur mission première : améliorer la vie des Martiniquais.

« L’heure est venue de redonner du sens à la politique, de travailler ensemble, au-delà des étiquettes, pour l’eau, l’emploi, la jeunesse, la sécurité. »

Le Gros-Morne, exemple de résistance et d’action ?

Dans sa commune, Gilbert Couturier dit vouloir montrer qu’un autre modèle est possible. Participation citoyenne, valorisation du territoire, soutien à l’agriculture, formation des jeunes… autant de chantiers concrets.

« Nous ne sommes pas parfaits, mais ici, on travaille. Et on rend des comptes. »

Une voix qui porte ?

Alors que la Martinique semble traverser une profonde crise de légitimité politique, la prise de parole de l’édile pourrait en inspirer d’autres. Car au-delà des querelles partisanes, c’est l’avenir de toute une génération qui se joue.

« Soit nous redonnons espoir, soit nous laissons le chaos s’installer. Moi, j’ai choisi : je me tiens debout, aux côtés du peuple. »