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Économie locale

Martinique : quand le prix des loyers et des terrains deviennent une arme d’expulsion silencieuse des Martiniquais de leur île.

today15/09/2025 6

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En Martinique, les chiffres parlent d’eux-mêmes : un terrain ou une maison peut atteindre des prix variant de 200 000 euros pour une simple parcelle, à 3, 4, voire 6 millions d’euros pour une propriété bâtie dans des zones prisées. Une inflation immobilière hors de contrôle qui dépasse largement les capacités financières de la majorité des Martiniquais. Derrière ces montants exorbitants, se cache une réalité inquiétante : une stratégie d’éviction silencieuse des habitants originels de leur propre île.

Le logement, devenu luxe inaccessible

Les loyers, eux aussi, suivent la même courbe ascendante. Des appartements modestes se louent à des prix comparables – voire supérieurs – à ceux pratiqués dans certaines grandes villes de métropole. Résultat : les familles martiniquaises peinent à se loger décemment, les jeunes sont contraints de s’exiler pour trouver un avenir ailleurs, et le rêve de posséder un terrain ou une maison sur leur île natale devient une illusion.

Une spéculation organisée afin de détrousser les martiniquais

Cette flambée immobilière ne tombe pas du ciel. Elle profite d’abord à une minorité :

Investisseurs extérieurs, souvent venus d’Europe ou d’ailleurs, qui achètent massivement des biens pour les transformer en résidences secondaires ou locations saisonnières très lucratives.

Notaires et intermédiaires complices, accusés par certains d’alimenter cette bulle en fermant les yeux sur des ventes douteuses, voire en facilitant des procédures contestées.

Justice complaisante, qui, au lieu de protéger les familles et le patrimoine local, entérine parfois des expropriations ou des transactions jugées iniques ,douteuses par les habitants,quand ce n’est pas de usurpations ou des faux en écritures.

Ce mécanisme s’apparente à une expropriation par le portefeuille : on n’arrache pas les terres par la force, mais on les rend inaccessibles aux descendants de ceux qui les ont héritées.

En Martinique, immobilier dépasse tous les  record de Spéculation, loyers, expropriations , cette île est cangréné par une  corruption de haut niveau sans limite ou tous le sytème en place … 

Voici les prix moyens au m² par commune (sept. 2025) — sources principales : effiCity (liste complète) + recoupements ponctuels Le Figaro Immobilier. Les montants sont des estimations tous biens confondus.

Commune €/m² Commune €/m²
L’Ajoupa-Bouillon 1 800 Saint-Esprit 2 360
Les Anses-d’Arlet 5 220 Saint-Joseph 2 500
Basse-Pointe 2 060 Saint-Pierre 2 710
Bellefontaine 1 860 Sainte-Anne 4 370
Le Carbet 3 120 Sainte-Luce 3 740
Case-Pilote 3 100 Sainte-Marie 2 690
Le Diamant 4 690 Schœlcher 3 030
Ducos 2 830 La Trinité 2 840
Fonds-Saint-Denis 2 700 Les Trois-Îlets 4 400
Fort-de-France 2 510 Le Vauclin 3 240
Le François 2 970 Le Lamentin 2 620
Grand’Rivière 1 970 Rivière-Pilote 2 410
Gros-Morne 2 600 Rivière-Salée 3 850
Le Lorrain 1 750 Le Robert 2 860
Macouba 1 960 Le Marin 3 350
Le Marigot 1 980 Le Morne-Rouge 2 010
Le Prêcheur 1 330 Le Morne-Vert 3 080

Le danger d’une dépossession programmée dans un seul but..

À ce rythme, les Martiniquais risquent de devenir étrangers sur leurs propres terres. Des zones entières se transforment déjà en quartiers réservés aux plus aisés ou en espaces touristiques, tandis que les habitants de souche sont relégués vers des zones périphériques ou contraints de quitter l’île.

Cette dynamique pose une question fondamentale : dans quel but laisser se développer une telle spéculation ? Certains y voient une stratégie de transformation sociale et culturelle, où l’authenticité martiniquaise cède la place à une île vitrine, aseptisée, au service du tourisme international et des capitaux extérieurs.

Un choix crucial pour l’avenir de l’île.

Face à cette situation, un débat traverse la société : faut-il continuer à vendre aux « gens venus d’ailleurs » ?
Nombreux sont ceux qui estiment que la préservation des terres et du patrimoine immobilier doit devenir un acte de résistance. Car tant que la vente de biens aux investisseurs extérieurs se poursuivra, l’exode et l’effacement progressif des Martiniquais s’accéléreront.

Ne pas vendre, c’est se protéger de ces prédateurs.

  • Ne pas céder à l’attrait de l’argent rapide, c’est penser aux générations futures.
  • Ne pas ouvrir grand les portes du foncier à la spéculation, c’est garantir un espace de vie pour ceux qui sont nés de cette terre et qui veulent y rester.

 

La Martinique est à la croisée des chemins. Soit l’île devient un vaste marché immobilier où seuls les plus riches pourront s’offrir un morceau de paradis, soit les Martiniquais décident de reprendre en main leur destin foncier et immobilier. Le choix est clair : protéger les terres, limiter la spéculation, encadrer les prix, et surtout cesser de brader le patrimoine au profit d’intérêts extérieurs , préférer la vente à leur communautée d’abord.

Quand les Martiniquais comprendront qu’il ne faut pas vendre à ceux qui viennent d’ailleurs, alors seulement ils pourront espérer sauver leur île , la génération futur et leur avenir.

Écrit par: Paul Julio

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