RMA Antilles – Le Son des îles
today21/07/2025 18 2
En Martinique, de nombreux plaisanciers jettent l’ancre ou accostent autour de l’île en dehors des ports officiels. Des baies calmes aux criques isolées, le spectacle de voiliers venus d’horizons divers fait désormais partie du paysage. Mais cette liberté d’accostage interroge : pourquoi les autorités douanières semblent-elles laisser faire ? Quelles sont les conséquences pour la sécurité, l’environnement, l’économie locale et la souveraineté territoriale ?
La liberté de navigation, un droit encadré
En droit maritime français, les bateaux de plaisance peuvent naviguer librement dans les eaux territoriales, tant qu’ils respectent certaines obligations : respect des règles de sécurité, de l’environnement marin, déclaration auprès des autorités si l’on vient d’un pays étranger.
Ainsi, mouiller son bateau dans une baie non interdite n’est pas illégal en soi, à condition de ne pas porter atteinte à des zones protégées ou à des règles locales. Cela explique pourquoi on voit souvent des voiliers mouiller dans des endroits comme Sainte-Anne, les Anses-d’Arlet ou la côte atlantique, sans contrôle visible.
Un manque criant de moyens de contrôle
Le littoral martiniquais est vaste et difficile à surveiller en continu. Les douanes, la gendarmerie maritime ou les affaires maritimes disposent de moyens limités pour contrôler les dizaines de bateaux qui circulent chaque jour autour de l’île.
Le résultat : beaucoup d’accostages échappent à tout contrôle douanier, alors même que des bateaux peuvent arriver directement de Sainte-Lucie, de la Dominique ou d’autres îles hors Union européenne.
Des règles douanières méconnues ou ignorées
En tant que région ultrapériphérique de l’Union européenne, la Martinique applique un régime douanier particulier. Les navires en provenance de l’étranger sont tenus de faire une déclaration d’entrée auprès des douanes françaises.
Mais dans la pratique, beaucoup de plaisanciers ne respectent pas cette obligation, parfois par ignorance, souvent par opportunisme. L’absence de contrôle systématique rend cette règle inefficace. Et pourtant, elle est cruciale : non seulement pour la sécurité, mais aussi pour le contrôle des flux de marchandises et de personnes.
Une tolérance au nom du tourisme ?
Il faut le reconnaître : le tourisme nautique est une source importante de revenus pour l’île. Marinas, services d’avitaillement, restaurants, excursions… De nombreux acteurs économiques bénéficient du passage des plaisanciers.
Des mesures trop restrictives ou un zèle douanier excessif pourraient décourager les bateaux de faire escale. Les autorités marchent donc souvent sur un fil, entre tolérance et nécessité de contrôle.
Des conséquences préoccupantes de cette situation a plusieurs impacts :
Pascal de saint pierre : « Trop facile !!! Tous ces bateaux qui sont juste en Martinique pour profiter des baies, des plages, ……… aucun budget loyer, électricité, eau…….et en plus ils abîment les fonds avec leurs ancres en mouillages sauvages. »
Claire : « On ne peut plus se baigner à saint-pierre. Est-ce normal d’avoir des démangeaisons et une peau huileuse en sortant de l’eau » que fait la municipalité pour … ».
Sécurité : des personnes peuvent entrer sur le territoire sans contrôle d’identité.
Une question de souveraineté
Au final, la question dépasse le simple cadre douanier. Il s’agit d’un enjeu de souveraineté territoriale et de contrôle de nos frontières. La mer ne devrait pas être un angle mort du contrôle républicain.
Les autorités doivent donc :
Tolérance oui, laxisme non
La Martinique doit rester une île ouverte, accueillante pour les navigateurs du monde entier. Mais cette ouverture ne doit pas se faire au prix de la sécurité, de l’environnement et du respect des règles communes. Les autorités douanières, maritimes et politiques ont la responsabilité de trouver un équilibre juste entre liberté et contrôle.
L’association entre voiliers et trafics (armes, drogues, etc.) ne sort pas de nulle part. Elle repose sur plusieurs rapports officiels, enquêtes de presse et interventions des forces de l’ordre. Voici ce qu’on sait :
Exemple :
En 2022, un voilier intercepté au large de la Guadeloupe transportait plusieurs centaines de kilos de cocaïne, dissimulés dans les cales. Les réseaux utilisent parfois des skippers européens, payés pour faire le convoyage sous couvert de croisière.
La route maritime du narcotrafic dans les Caraïbes
Les Antilles françaises sont situées au cœur d’un axe stratégique entre les producteurs (Amérique du Sud, notamment Colombie, Venezuela), et les consommateurs (Europe). Cette route est utilisée pour le narcotrafic, notamment par des vedettes rapides (go-fast), des porte conteneurs et de plus en plus des voiliers rarement controlés autour de lîle.
La position de la Marine nationale et de la Gendarmerie maritime
La Marine nationale et la gendarmerie maritime en Martinique participent régulièrement à des opérations de lutte contre le narcotrafic en mer, souvent en coopération avec les douanes.
Ces opérations, parfois sous mandat international (comme l’opération Corymbe), ont intercepté plusieurs voiliers trafiquants ces dernières années.
Des cas concrets relayés par la presse
Plusieurs médias ont publié des articles sur ce phénomène , France-Antilles, France Info, Le Monde, Ouest-France, etc. ont relaté des affaires où :
Pourquoi les voiliers ?
Capacité de dissimulation élevée
En résumé
Oui, des voiliers sont bel et bien utilisés pour des trafics illégaux, notamment dans la zone Caraïbe, y compris en Martinique et Guadeloupe. Cela ne signifie pas que tous les plaisanciers sont suspects mais cela montre que le manque de contrôle ouvre la porte à des abus graves.
Par Kambutcha Magazine
Écrit par: Paul Julio
antilles mouillage port voilier
COPYRIGHT RADIO MEDIA ANTILLES. CREER UNE WEBRADIO
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-necessary | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Nécessaire". |
viewed_cookie_policy | 11 months | Le cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent et est utilisé pour stocker si l'utilisateur a consenti ou non à l'utilisation de cookies. Il ne stocke aucune donnée personnelle. |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-functional | 11 months | Le cookie est défini par le consentement des cookies GDPR pour enregistrer le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Fonctionnel". |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-performance | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Performance". |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-analytics | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Analytics". |
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-others | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Autres". |
viewed_cookie_policy | 11 months | Le cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent et est utilisé pour stocker si l'utilisateur a consenti ou non à l'utilisation de cookies. Il ne stocke aucune donnée personnelle. |