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Drogue et armes en Martinique : Ce silence, ou cette inaction, alimente un fort sentiment d’injustice et d’impunité

today16/08/2025 1

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La Martinique n’échappe pas aux problématiques liées au trafic de drogue et à la circulation d’armes. Si ces réalités ne datent pas d’hier, leur évolution récente soulève de nombreuses interrogations dans la société martiniquaise. Derrière les fusillades chaque semaine, les règlements de compte et les violences urbaines, se cache un système plus vaste, souvent pointé du doigt par la population de ces îles.

Un phénomène ancien mais transformé

Depuis plusieurs décennies, la Martinique occupe une position stratégique dans le corridor maritime et aérien reliant l’Amérique du Sud à l’Europe. Le trafic de stupéfiants, notamment de cocaïne, s’y est implanté durablement. Quant aux armes, elles accompagnent logiquement ce commerce illicite, fournissant les outils nécessaires à la protection des cargaisons et au contrôle du territoire.

La nouveauté, selon plusieurs observateurs, réside dans le changement de mains du “business”. Les réseaux historiques, souvent centralisés et tenus par quelques figures bien identifiées, auraient laissé place à des groupes plus fragmentés, parfois plus jeunes, moins organisés mais aussi plus violents. Résultat : des affrontements plus fréquents dans certains quartiers et une insécurité accrue.

Qui contrôle réellement le trafic ?

Pour de nombreux Martiniquais, une partie de la réponse est connue. Dans la rue, une rumeur persistante accuse certains “gros bonnets” – personnalités influentes, entrepreneurs, voire figures politiques locales – d’être impliqués ou, à minima, de fermer les yeux sur ces trafics.
Ces soupçons, rarement étayés par des preuves judiciaires, alimentent toutefois un sentiment d’injustice : les “petits dealers” et consommateurs sont régulièrement interpellés, pendant que les véritables décideurs, eux, ne semblent jamais inquiétés.

Un ancien policier, sous couvert d’anonymat, confiait récemment :

« Les forces de l’ordre connaissent les circuits, savent qui tire les ficelles. Mais quand les noms remontent trop haut, ça devient une affaire de silence. »

Une impunité dénoncée ,  des intouchables : ou le pouvoir de l’argent est roi….

Cette perception d’impunité n’est pas nouvelle. Déjà dans les années 1990, plusieurs enquêtes avaient montré l’existence de connexions entre trafiquants, milieux économiques et politiques. Mais peu de condamnations spectaculaires ont suivi. Aujourd’hui, dans un contexte de crise sociale et économique, ce décalage entre la répression visible dans les quartiers populaires et l’absence de poursuites contre les “élites” suscite colère et résignation.

Le défi pour l’avenir

Face à cette réalité, les autorités se défendent. La préfecture et la gendarmerie affirment régulièrement multiplier les saisies, renforcer les contrôles maritimes et déployer des moyens supplémentaires. Mais beaucoup estiment que ces efforts restent insuffisants s’ils ne s’attaquent pas aux véritables bénéficiaires du trafic.

En toile de fond, c’est toute la société martiniquaise qui est touchée :

  • par l’insécurité croissante,

  • par la banalisation de l’usage des drogues,

  • et par le sentiment que la justice ne traite pas tout le monde sur un pied d’égalité.

Tant que ce déséquilibre persistera, la question des armes et de la drogue en Martinique ne se résumera pas à un problème de sécurité publique, mais à un enjeu de gouvernance et de transparence .

Par Kambutcha Magazine

Écrit par: Paul Julio

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