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Antilles en lutte

Indépendance : une alternative concrète pour la Martinique et les Antilles.

today09/10/2025 5 1

Arrière-plan
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Face à la crise sociale, économique et sanitaire qui frappe les territoires ultramarins, une question revient avec insistance : et si l’indépendance était la clé ?
Loin des slogans vides, certains militants et penseurs avancent des pistes concrètes pour construire une Martinique, une Guadeloupe et des DOM-TOM réellement souverains. Santé, retraite, éducation, emploi : quatre piliers qui pourraient transformer en profondeur le quotidien des peuples ultramarins.

Santé : rompre avec la dépendance coloniale

Aujourd’hui, le constat est alarmant : hôpitaux délabrés, scandale du chlordécone, soignants sous-payés et maltraités. Loin de la promesse républicaine d’égalité, la santé dans les Outre-mer reste une médecine de seconde zone.

Proposition : une Caisse nationale de santé financée par les cotisations locales et par des taxes prélevées sur les multinationales implantées dans la région. Pour renforcer le système, des partenariats directs pourraient être signés avec Cuba, la Chine ou l’Inde, pays reconnus pour leur formation médicale accessible. Enfin, un pôle de médecine tropicale et naturelle, basé sur les savoirs ancestraux et les plantes locales, pourrait voir le jour.

Résultat attendu : des soins gratuits ou abordables, dans des infrastructures modernes, au service du peuple et non des intérêts privés.

Retraites : garantir la dignité des anciens

La retraite dans les DOM dépend encore de Paris. Mais les pensions, souvent dérisoires, ne suffisent pas à couvrir le coût de la vie locale, beaucoup plus élevé qu’en métropole.

Proposition : création d’un Fonds souverain national, alimenté par les richesses de la Zone économique exclusive (ZEE), les taxes portuaires, le tourisme et l’agriculture. Ce fonds permettrait d’assurer une pension minimum garantie, et de financer des centres modernes et dignes pour les aînés.

Résultat attendu : une vieillesse respectée, sans mendicité ni précarité, où chaque ancien pourrait vivre décemment.

Éducation : discipline et excellence

Le système éducatif ultramarin reste calqué sur le modèle colonial, formant davantage des exécutants que des créateurs.

Proposition : instaurer l’apprentissage du créole et de l’anglais dès la maternelle, afin d’ouvrir la jeunesse au monde et à son identité. Introduire une discipline scolaire rigoureuse, à l’image du modèle singapourien, où civisme et excellence vont de pair. Enfin, développer des universités spécialisées (énergies renouvelables, informatique, agriculture, tourisme, médecine tropicale) pour retenir les talents locaux et attirer des étudiants étrangers.

Résultat attendu : une jeunesse martiniquaise et caribéenne formée, ambitieuse et compétitive au niveau international.

Économie et emploi : sortir du piège du fonctionnariat qui est un leurre colonial.

Dans l’imaginaire collectif, le poste de fonctionnaire reste l’objectif suprême. Conséquence : une économie bloquée et un chômage endémique.

Proposition : mise en place d’une zone économique spéciale, attractive et détaxée, capable d’attirer les investisseurs étrangers dans la finance, la logistique et les nouvelles technologies. Parallèlement, le développement de l’agriculture locale et de la pêche permettrait de réduire la dépendance alimentaire vis-à-vis de la France.

Résultat attendu : une économie dynamique, créatrice d’emplois, tournée vers la Caraïbe et le monde, et non plus uniquement vers Paris.

L’argument “Haïti” : une peur fabriquée par le côlon pour maintenir ces iles sous domination.

Chaque fois que la question de l’indépendance surgit, la même menace est brandie : “Vous finirez comme Haïti”.
Cet argument est devenu l’arme préférée de l’État français et des médias pour décourager toute velléité souverainiste. Mais la réalité historique est tout autre.

Haïti, première république noire libre, a payé le prix fort de son émancipation. En 1825, la France lui a imposé une “dette de l’indépendance” colossale – l’équivalent de milliards d’euros actuels – pour “compenser” les colons esclavagistes. Cette saignée économique, soutenue par les puissances occidentales, a étranglé le pays pendant plus d’un siècle. Aujourd’hui encore, les interventions répétées de la France, des États-Unis et du Canada, sous couvert d’aide humanitaire, ont aggravé l’instabilité politique et l’appauvrissement, afin de garder la main sur ses ressources et contrôler sa population noire.

Présenter Haïti comme un “exemple d’échec” revient donc à manipuler l’opinion publique et à masquer les véritables responsables : les anciennes puissances coloniales (FRANCE) qui n’ont jamais accepté qu’un peuple noir se libère et n’ont jamais digérés leur defaite face à l’armée de Napolèon.

Une rupture nécessaire pour la génération futur

Derrière ces propositions, un constat brutal : la France veut la Martinique et la Guadeloupe sans les Martiniquais ni les Guadeloupéens. Les élus locaux, souvent accusés de complicité et de clientélisme, participeraient à ce système en privilégiant leurs mandats, leur confort et leur immunité dans les affaires judiciaires.

Face à cette situation, les partisans de l’indépendance affirment : le peuple martiniquais, par son attitude résignée, risque de disparaître de son île avec la bénédiction des “vendus”.

L’indépendance n’est pas une utopie abstraite, mais une option politique et économique crédible. Les exemples de Cuba, Singapour ou encore Maurice montrent que des petits États peuvent s’imposer sur la scène internationale grâce à des choix stratégiques.

L’argument “Haïti” n’est pas une vérité, mais un épouvantail colonial destiné à maintenir la peur. La véritable question est donc : la Martinique, la Guadeloupe et les autres DOM-TOM continueront-ils à subir cette dépendance, ou choisiront-ils de bâtir une souveraineté fondée sur leurs propres richesses et leur dignité retrouvée.

Quand des elus organisent des congrés dans le seul but de toujours entuber le peuple pour leur seul intérêt personnel ,quand la gamelle est bonne ,on fait tout pour ….?

Par Kambucha Magazine

 

 

 

Écrit par: Paul Julio

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