Dedications
Mimi du 93 Bonne journée ensoleillée à tous didi bonjour lulu du saint ouen
  • home Accueil
  • keyboard_arrow_right Kambudcha Magazine
  • keyboard_arrow_right Articles
  • keyboard_arrow_rightSouvenirs : Les plus grandes discothèques et dancings de la Martinique (1960–2000)

Kambudcha Magazine

Souvenirs : Les plus grandes discothèques et dancings de la Martinique (1960–2000)

today15/07/2025 18 6

Arrière-plan
share close

De la biguine aux vibes dancehall, la Martinique a connu une scène nocturne foisonnante, vibrante et pleine de caractère. Entre les bals traditionnels, les discothèques chics des années 80 et les clubs underground des années 90, c’est tout un pan de la culture locale qui s’est exprimé dans la danse, la musique et la fête. Cet article retrace quarante années de nuits martiniquaises, entre souvenirs, lieux mythiques et témoignages vivants.

Les années 60–70 : quand la fête rimait avec élégance et tradition


À cette époque, la musique résonne aux sons de la biguine, du bèlè, de la mazurka et des débuts du compas haïtien. Les bals sont nombreux, souvent accompagnés d’orchestres live. On danse dans les hôtels, les dancings, mais aussi chez l’habitant,qui n’a pas connu :Le Gaoullé a fd st jacque,les paillottes du lamentin et du Morne vert àDucos…

Le Casino des Fleurs – Fort-de-France
Véritable institution, ce lieu chic accueillait bals populaires et soirées musicales dans un cadre feutré. C’était l’élégance à la créole.

Chez Ti Emile – Saint-Joseph
Plus qu’un dancing, un sanctuaire du bèlè. Ce lieu ancestral faisait battre le cœur des traditions martiniquaises, et la jeunesse ne boudait pas son plaisir à s’y aventurer.

« On sortait en tenue du dimanche, chaussures bien cirées. Le moindre regard sur la piste suffisait pour lancer une danse. C’était beau, c’était vivant. » – Armand, 78 ans

Les années 80 : l’explosion du zouk et l’ère des discothèques
Le phénomène Kassav’ explose dans toute la Caraïbe et impose le zouk comme un genre roi. C’est aussi l’époque où les Martiniquais découvrent les discothèques modernes : lumières stroboscopiques, DJ en cabine, dress code et soirées VIP.

La Jet Set – Rivière-Salée – Le Chalet Village
Un haut lieu de la nuit antillaise. Ambiance feutrée, service VIP, dancefloor bondé au son du zouk, du funk, de la variété créole.

Le Pharaon au Lamentin – AS discotheque à soudon
Avec ses décors pharaoniques et ses jeux de lumière avant-gardistes, ce club a marqué toute une génération. Les fins de semaine étaient bouillonnantes.

Tiffany’s – Fort-de-France – Palacio- Le club des Iles a Ste Therese
Lieu prisé de la jeunesse dorée foyalaises, ce club était LE spot pour s’afficher en mode fashion, entre zouk love et new jack.

« La Jet Set, c’était LE club où il fallait être vu. On sortait les chemises satinées, les mocassins sans chaussettes. Le zouk tournait à fond et tout le monde dansait en couple. » – Lucienne, ex-hôtesse d’accueil

Les années 90–2000 : ragga, rap kréyol et ambiance underground
Les codes changent : les jeunes veulent du son lourd, du dancehall, du ragga, du rap antillais et des rockerses en four chabon la à bokannal. C’est l’époque des soirées à thème, des DJ stars et de l’ambiance urbaine. Les discothèques deviennent de vrais laboratoires de la culture créole moderne.

Downtown Club – Fort-de-France
Un temple du ragga et du hip-hop créole. Ici, on venait pour transpirer, pas pour faire semblant. Piste bondée, murs vibrants, DJs en transe.

Le Black Diamond – Ducos
Ambiance plus confidentielle, mais véritable référence de la scène dancehall et kuduro dans les années 90. Underground et intense.

Club Neptune – Robert
Connu pour ses soirées zouk love à thème. Le genre de lieu où l’on allait pour faire des rencontres, danser lentement et vivre le crépuscule du zouk romantique.

Club 97 – Case-Pilote
Lieu culte pour les jeunes des années 2000. Soirées zouk, ragga et mix des genres. Chaque week-end était une nouvelle aventure.

« Le Club 97, c’était notre rite de passage. Premiers flirts, premiers slows. Il y avait de l’excitation dans l’air. » – Kevin, 41 ans

Le ZIPPS – Zipp’s Club, officiellement appelé L’Espace Loisirs ex Zipp’s Club,

situé au quartier Dumaine à François, en Martinique Il a été créé le 1 décembre 1985, il y a 40 ans

Le Zipp’s Club est une valeur sûre pour sortir à François : une ambiance festive avec des programmations régulières, de la musique variée, des concerts live, le tout accessible à tous les profils via sa brasserie et sa disposition modulable.

 L’héritage des nuits martiniquaises
À l’aube des années 2000, la plupart de ces lieux ferment ou se transforment. Le modèle de la discothèque classique perd du terrain face à :

  • Essors des restaurants-clubs hybrides,
  • Des soirées en plein air au bord de la piscine,
  • A l’essor des DJ sets privés et afters plus discrets.

Mais les souvenirs restent intacts. Et dans les fêtes actuelles, on retrouve parfois l’esprit de ces soirées passées.

« Il n’y a plus de clubs comme à l’époque. Mais quand un bon vieux zouk passe en soirée, tout le monde se lève. L’âme de nos nuits est toujours là. » – Marie-Alice, 60 ans

Une culture à faire revivre , si on relançait une soirée Jet Set Revival ou Zouk Nostalgia dans un vieux club rénové ? Car ce patrimoine de la nuit, au même titre que la musique ou la gastronomie, fait partie de notre histoire

Par Kambutcha Magazine

Écrit par: marcstyle972

Rate it