Antilles : Entre instincts animaux et illusions modernes.

Aux Antilles, on aime se croire éveillés, fiers, conscients… Mais quand on regarde de plus près, notre société est aussi remplie de moutons, de pigeons, de porcs, de dindes… et j’en passe. Les plus intelligents ? S’ils dominaient vraiment, ça se saurait depuis longtemps.

En 2025, demandez à un jeune ou un moins jeune de faire du feu sans briquet, sans allumette, de réfléchir avec leur propre cerveau… Silence. Nos ancêtres, qu’on a longtemps traités de « sauvages » ou de « moitié singes », savaient le faire , se nourir et se soigner sans la moindre intervention du côlon  dans leur vie,ils savaient se debrouiller seul,on ne peut pas dire autant de la génération actuel qui attendent tout du békés ou du papa Blanc en se lamentant continuellement sur le sort sans se remettre en question.

Où est donc passée l’évolution ? Où est cette intelligence dont on se vante tant ?

Sont ils des Humains ou animaux ?

Regardons-nous honnêtement : nous restons des animaux. Nos pulsions, nos envies, nos instincts… tout ça est animal. Certains arrivent à se contrôler, d’autres pas. Il faut parfois toute une vie pour espérer « devenir humain »… et encore, ce n’est pas donné à tout le monde.

Être Noir, Indien, Blanc, Métis… ça ne donne pas automatiquement la capacité de comprendre la complexité du monde dans lequel on vit. Surtout ici, où notre quotidien est formaté par un modèle occidental importé, et où la majorité suit encore le troupeau sans la remettre en question car beaucoup sont formatés aux biens de la terre : la richesse,la réussite,egoisme,la jalousie etc, aux détriment de la perte de leur âme et de l’amour d’autrui , tout ce qui importe c’est leur MOI et rien d’autre…

Antillais : Le troupeau créole

En Guadeloupe comme en Martinique, beaucoup se comportent comme des moutons qui suivent un berger et craignent le loup… sans voir que, bien souvent, c’est le berger lui-même qui les mène à l’abattoir. On aime dire « Ni Dieu, ni maître »… mais dans les faits, on reste dépendants, prisonniers de chaînes invisibles.

Pendant ce temps, on danse, on boit, on consomme, on donne notre énergie… et on oublie de réfléchir. Festivals, grands événements, fêtes populaires… Derrière la musique et les paillettes, ceux qui tirent les ficelles — souvent les mêmes héritiers du système colonial — encaissent en silence. Les véritables décideurs sont dans l’ombre, aux manettes.

Donne leur du Pain et jeux version tropicale et ils se calmeront…

Les Romains l’avaient déjà compris : « Donnez-leur du pain et des jeux, et ils ne se révolteront jamais. »

Chez nous, le pain, ce sont les aides sociales (Caf, Parent Isolé, Femme seule,Bon CCAS, RSA,CMU etc… ) qui les maintiennent sous perfusion puisque ce sont des assistés ; dont certain en profite bien en tout honneur. Les jeux, ce sont les festivals,Bachata,Mercury, le carnaval, les fêtes patronales… qui détournent l’attention des vrais problèmes : la vie chère, l’octroi de mer, la dépendance économique, et l’absence de véritable souveraineté du peuple.

 En Guadeloupe et en Martinique, se croire éveillés ne suffit pas. Être vraiment humain, c’est apprendre à penser par soi-même, à remettre en question ce qu’on nous sert, à sortir du troupeau créole… et surtout à voir  ceux qui tiennent réellement les rênes des ces îles depuis des siécles et de génération en génération , dans ces colonies de comptoirs avec la complicité de l’état coloniale et de nos élus. Mais ça, peu sont prêts à agi par pure confort, par peur ou par ignorance.

Par Kambutcha Magazine