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Droits humains / Justice sociale

Le business de l’eau en Guadeloupe : quand les élus trahissent le peuple.

today16/08/2025 3

Arrière-plan
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En Guadeloupe, l’eau coule… surtout dans les poches de certains. Pendant que des familles vivent depuis plus de vingt ans avec des coupures quotidiennes, des intérêts économiques juteux prospèrent sur cette pénurie organisée. Derrière la crise, il y a un mot que beaucoup évitent de prononcer : complicité. Complicité des élus, complicités entre réseaux, complicités par silence et inaction.Derriere cette problématique  de coupure d’eau dans une île ou l’eau ne manque pas ,se cache  tout autre chose , un réseau du bussiness de l’eau organisé….

Un problème connu, mais jamais réglé

Les Guadeloupéens n’ont pas oublié les scènes absurdes : se lever à 3h du matin pour remplir des bidons, faire la queue devant des camions-citernes, payer des factures pour un service fantôme.
Depuis des décennies, les rapports s’accumulent, pointant des réseaux d’eau à l’agonie, avec 60 % de pertes dues aux fuites. Mais rien, ou presque, ne change. Les grands travaux annoncés se font au ralenti, les promesses électorales s’évaporent… comme l’eau dans les canalisations percées.

Quand la pénurie devient une rente

La crise de l’eau ne frappe pas tout le monde de la même façon. Pour la majorité, c’est une souffrance quotidienne. Pour d’autres, c’est une opportunité.

  • Les ventes d’eau en bouteille explosent.

  • Les livraisons de citernes privées se multiplient.

  • Les marchés publics pour la réparation, l’entretien ou la distribution d’eau représentent des contrats à plusieurs millions.
    Plus la crise dure, plus certains acteurs privés engrangent des bénéfices. Et plus il y a d’argent en jeu, plus le risque est grand que la situation s’installe au lieu de se résoudre.

Quand la soif est sélective : l’eau pour les puissants, les coupures pour le peuple.

La Guadeloupe vit depuis des décennies une crise de l’eau insupportable : canalisations percées, fuites massives, factures injustes. Mais un détail en dit long : les robinets ne se ferment jamais dans les hôtels, chez le préfet, ni dans les résidences des élites locales et nationales.
Pendant que la population se bat avec des bidons, que les écoles ferment et que les malades souffrent, certains quartiers vivent hors de la pénurie.

Une injustice flagrante

  • Les hôtels et zones touristiques ont toujours de l’eau : l’image de la Guadeloupe ne doit pas ternir devant les visiteurs.

  • Les hauts fonctionnaires, préfet en tête, ne connaissent pas les restrictions.

  • Les élus locaux et certaines familles influentes sont raccordés à des réseaux « sécurisés ».

Quel projet funeste derrière cette inégalité ?

Cette différence de traitement interroge :

  • Est-ce une volonté d’habituer la population à la rareté, pendant que les puissants gardent le confort ?

  • Est-ce une façon de préserver l’économie touristique et les classes dirigeantes, quitte à sacrifier la majorité ?

  • Est-ce un outil de contrôle social, où la soif et la dépendance deviennent des armes politiques ?

Le vrai scandale de la guadeloupe

La crise de l’eau n’est donc pas qu’un problème technique. C’est une construction sociale et politique où l’injustice est organisée. Les puissants boivent à volonté, le peuple compte ses gouttes.
Le projet funeste derrière ? Une Guadeloupe à deux vitesses : une vitrine touristique et élitiste alimentée, et une population réduite à subir la soif comme si elle devait payer sa place sur son propre territoire.

La chaîne des responsabilités

Les élus locaux – maires, présidents d’intercommunalités, présidents de syndicats de l’eau – ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas. Ils ont vu venir la catastrophe. Ils ont reçu les alertes. Et pourtant…

  • Mauvaise gestion : contrats mal négociés, travaux mal planifiés, absence de contrôle des prestataires.

  • Endettement : le syndicat SIAEAG, avant sa liquidation, a accumulé des dettes colossales, sans plan sérieux pour les résorber.

  • Silence politique : quand les usagers crient à l’injustice, la réponse se limite souvent à blâmer l’État ou « le passé »… oubliant que beaucoup d’élus en place depuis longtemps sont eux-mêmes héritiers et acteurs de ce passé.

Des conséquences dramatiques

Cette pénurie chronique ne se résume pas à un inconfort. Elle est un danger sanitaire : impossible de respecter les règles d’hygiène, hôpitaux perturbés, écoles obligées de fermer.
Sur le plan social, elle creuse le fossé entre population et institutions. Chaque coupure d’eau est un rappel brutal : l’État de droit et le service public ne fonctionnent pas pour tout le monde.

 Pourquoi parler de complicité

La complicité ne signifie pas que tous les élus s’enrichissent personnellement. Mais elle est là :

  • Dans la tolérance d’un système qui profite à certains au détriment de la majorité.

  • Dans le refus d’exiger des comptes clairs aux prestataires et aux décideurs.

  • Dans le silence face aux abus et au gaspillage.

  • Dans l’utilisation de la crise comme argument politique plutôt que comme priorité à résoudre.


En Guadeloupe, le problème de l’eau n’est pas seulement une affaire de tuyaux percés. C’est une affaire de gouvernance percée, où la passivité et les petits arrangements tiennent lieu de politique publique. Tant que les élus ne rompront pas avec ces complicités, la soif continuera de remplir les poches de quelques-uns… et de vider la patience du peuple.

Par Kambutcha Magazine

Écrit par: Paul Julio

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