Fort-de-France se meurt : silence coupable des élus face au déclin de la capitale.

Fort-de-France se meurt : silence coupable des élus face au déclin de la capitale

Fort-de-France, jadis cœur battant de la Martinique, s’étiole sous nos yeux. La ville, autrefois symbole de vie, d’activité économique et de rencontres, semble aujourd’hui prisonnière d’une lente agonie. Commerces qui ferment, insécurité persistante, espaces publics dégradés, population en fuite… Les signaux d’alarme clignotent depuis des années, mais aucune réponse concrète ne semble émerger des responsables politiques locaux.

Un centre-ville fantôme du PPM

Il suffit de marcher dans les rues de Fort-de-France pour constater le désastre. Les vitrines vides se multiplient, les rideaux métalliques restent baissés, et les rares commerces qui tiennent encore debout peinent à attirer une clientèle de plus en plus clairsemée. Les raisons sont multiples : concurrence des centres commerciaux périphériques, difficultés de stationnement, sentiment d’insécurité, mais surtout absence d’une véritable stratégie de redynamisation.

Une population qui s’éloigne de cette paralysie.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Fort-de-France perd des habitants année après année. Le manque d’emplois, la cherté de la vie, la dégradation du cadre urbain poussent de nombreuses familles à s’installer dans d’autres communes. Le centre historique, autrefois animé, devient un lieu que l’on traverse rapidement, plutôt qu’une destination où l’on aime flâner.

Des élus figés dans l’inaction sans aucune vision claire.

Ce qui indigne le plus, c’est le silence et l’inaction des élus locaux. Aucun plan ambitieux de relance, aucun grand projet structurant, aucune vision claire pour redonner vie à la capitale. Les réunions, promesses et discours se succèdent, mais rien de concret ne voit le jour. Les citoyens, eux, assistent impuissants à la lente descente aux enfers de leur ville.

Les conséquences d’un abandon massif de sa population.

L’abandon du centre-ville ne touche pas seulement Fort-de-France : c’est toute la Martinique qui en souffre. La capitale est le visage de l’île, la vitrine culturelle, économique et touristique. Son déclin renvoie une image de désorganisation et de désintérêt aux visiteurs et investisseurs potentiels. Si rien n’est fait, le risque est clair : Fort-de-France pourrait devenir une ville morte, vidée de son âme et de son attractivité.

Un sursaut citoyen nécessaire face à des elus carieristes ,soucieux plus de leur compte en banque que du peuple.

Face à l’inaction des élus, c’est peut-être aux citoyens, associations et entrepreneurs de reprendre la main. Des initiatives locales, des projets culturels et économiques, une réappropriation de l’espace public pourraient amorcer une renaissance. Mais cela exige aussi un courage politique : celui de repenser totalement le modèle urbain, de mettre en place des mesures concrètes et de rendre la ville à ses habitants.

 Fort-de-France n’est pas condamnée par la fatalité. Mais tant que les élus se contenteront de gérer le déclin au lieu de préparer l’avenir, la capitale continuera de s’éteindre, morceau par morceau. Il est temps d’agir, avant que l’agonie ne devienne irréversible.

Par Kambutcha Magazine