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Culture

Jean de La Fontaine a-t-il plagié un esclave noir africain ?

today05/08/2025 3 1

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Et si les plus célèbres fables françaises venaient d’Afrique ?
Depuis l’école primaire, les enfants français apprennent par cœur “Le corbeau et le renard”, “La cigale et la fourmi” ou encore “Le lièvre et la tortue”, sans toujours savoir qu’elles ont une origine bien plus ancienne et surtout, africaine. Derrière les vers élégants de Jean de La Fontaine se cache en effet une figure oubliée de l’histoire : Ésope, un ancien esclave noir de l’Antiquité ,il serait bon que les enseignants des colonies enseignent a vos enfants qui etait vraiment cet auteur…

Ésope : un esclave africain devenu maître des fables.
On connaît peu de choses avec certitude sur la vie d’Ésope. Il aurait vécu en Grèce au VIe siècle avant J.-C., et selon plusieurs sources anciennes, il serait originaire d’Afrique, probablement d’Éthiopie ou de Nubie. Ancien esclave affranchi, Ésope n’était ni riche, ni noble, ni écrivain au sens classique du terme. Mais il possédait un trésor bien plus rare à l’époque : la parole.

Doué pour l’art du récit et de la morale, il invente des histoires simples, souvent portées par des animaux parlants, dans lesquelles se cachent des leçons de sagesse sur le pouvoir, l’arrogance, l’injustice ou la ruse. Ces “fables”, transmises oralement, se répandent dans toute la Méditerranée. Plusieurs siècles après sa mort, elles sont mises par écrit sous le nom de Fables d’Ésope. Ce recueil deviendra une référence morale et éducative majeure dans tout le monde gréco-romain.

La Fontaine : héritier des fables d’un esclave … ou effaceur de la propriété autrui ?
Plus de 2000 ans plus tard, Jean de La Fontaine, poète français du XVIIe siècle, s’empare de ce répertoire. Il transforme ces courts récits oraux en petits chefs-d’œuvre littéraires en vers, pleins d’esprit et de finesse. Son recueil, Les Fables de La Fontaine, est publié entre 1668 et 1694. Le succès est immense : il entre dans le patrimoine éducatif et culturel français jusqu’à aujourd’hui.

La Fontaine ne cache pas ses inspirations. Dans la préface de son livre, il cite ouvertement Ésope, ainsi que d’autres sources antiques comme Phèdre ou Babrius. Mais un détail crucial est passé sous silence : l’origine africaine et servile d’Ésope. La Fontaine le présente comme un simple sage de l’Antiquité, évacuant tout ce qui pourrait rappeler son statut d’homme noir, ancien esclave, et donc potentiellement porteur d’un savoir venu des marges.

Plagiat ? Effacement ? Ou réécriture culturelle ? Comme le côlon a coutume de faire….
Il ne s’agit pas ici d’accuser La Fontaine de “plagiat” au sens juridique moderne. À son époque, l’idée de propriété intellectuelle n’existait pas encore comme aujourd’hui. Il est courant pour les auteurs de s’inspirer librement des textes anciens. Ce qui interroge, en revanche, c’est la manière dont la postérité a effacé les origines non-européennes de ces récits.
Car dans l’imaginaire collectif français, les fables sont vues comme un pur produit de la culture classique européenne, un joyau de la littérature française. Or, elles puisent directement dans la sagesse populaire africaine et orientale, transmise par des esclaves, des voyageurs, des conteurs.

La Fontaine a embelli, transformé, sublimé. Mais il n’a pas inventé. Et Ésope, ce génie noir de l’oralité antique, reste dans l’ombre.

Education nationale : Redonner sa place à Ésope
Aujourd’hui, à l’heure où les voix s’élèvent pour réhabiliter les figures noires oubliées de l’Histoire, il devient crucial de redonner à Ésope la place qu’il mérite. Il ne s’agit pas d’effacer La Fontaine, mais de rappeler que la littérature française s’est aussi nourrie de sources venues d’ailleurs – d’Afrique, notamment.

Réhabiliter Ésope, c’est :

  • Rendre visible l’apport africain à la culture mondiale.
  • Reconnaître que la parole d’un esclave noir a traversé les siècles pour éduquer les enfants du monde entier.
  • Poser un regard plus critique sur la manière dont l’histoire littéraire a blanchi ses origines.

Les fables de La Fontaine sont magnifiques. Mais elles ne viennent pas de nulle part. Avant le poète français, il y avait un homme, un Noir, un esclave, un conteur nommé Ésope.Il est temps de le remettre au centre du récit.Et redonner ce qui appartient a l ‘homme noir

Par Kambutcha Magazine

Écrit par: marcstyle972

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