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Antilles

Colonies modernes : l’égalité salariale au rabais pour les travailleurs martiniquais.

today11/08/2025 13 3 5

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En Martinique, le vieux refrain sur la prétendue « fainéantise » des locaux continue d’être entonné par certains médias, réseaux sociaux et conversations de comptoir. Un mythe soigneusement entretenu, qui détourne l’attention des véritables inégalités et injustices que subissent les travailleurs martiniquais. Pendant qu’on leur colle cette étiquette insultante, nombre d’expatriés fraîchement arrivés de métropole bénéficient de conditions salariales et matérielles bien plus avantageuses ,pour le même travail qu’un martiniquais a competence egale etc…

Deux poids, deux mesures ou pratique du salaire suivant origine et la couleur de peau.

Prenons un exemple concret. Un poste d’assistant administratif dans un service public ou parapublic :

  • En métropole : salaire net de 2 300 € par mois, avec avantages, véhicule de fonction, logement temporaire payé pendant l’installation, prise en charge des billets d’avion.
  • En Martinique : pour exactement le même poste et les mêmes missions, un salarié local peut percevoir  entre1 500 à 1 700 € nets, sans aucune prime d’installation ni avantage matériel,ni 13eme mois,ni prime interressement et participation de l’entreprise.

Rodrigue Petito le R nous parle de cette realité sur JEUNE ENTREPRISE

 

Pire encore : certains agents métropolitains arrivant dans l’île bénéficient de sur-rémunérations automatiques (jusqu’à +40 %), tandis que les Martiniquais occupant un poste identique, parfois avec plus d’ancienneté , ne voient jamais cette couleur d’argent.

Un système colonial déguisé en esclavage moderne,payé a moindre coût.

Ces écarts ne relèvent pas du hasard mais d’un système hérité de la logique coloniale de l’habitation toujours tenu par les békés et l »etat. L’État français a longtemps justifié ces primes par le « coût de la vie » ou la « difficulté d’installation » en Outre-mer… sans jamais les accorder aux résidents natifs qui, eux, subissent ce coût depuis toujours. Résultat : deux personnes assises au même bureau, avec les mêmes diplômes et les mêmes responsabilités, sont payées à des niveaux radicalement différents, simplement en fonction de leur origine géographique ,de la couleur de peau dans une île ou le filon et la corruption règne en maître.

Exploitation et humiliation

Il faut appeler les choses par leur nom :  » c’est de l’exploitation ». Le Code du travail, censé garantir l’égalité salariale pour un poste équivalent, est bafoué dans les faits. Et pendant ce temps, les travailleurs locaux deviennent les « serpillières » d’un système qui préfère récompenser l’importation de compétences plutôt que de valoriser celles déjà présentes sur place. Ce n’est pas un hasard si cette politique alimente la fuite des talents martiniquais vers la métropole ou l’étranger, lassés de devoir travailler deux fois plus pour être payés deux fois moins.

Silence coupable et complices des élus. Ils connaissent parfaitement ces pratiques

Dans cette affaire, le silence des élus locaux est assourdissant. . Ils savent que l’égalité salariale est un droit fondamental. Mais ils ferment les yeux et laissent perdurer ces injustices. Pourquoi ? Manque de courage politique ? Complicités tacites avec l’État ? Peur de froisser un système qui les maintient eux-mêmes dans une position privilégiée par la peur de perdre leur  mandat et leur avantage? Les raisons restent floues, mais les conséquences sont bien réelles.

La première étape pour mettre fin à ces inégalités est de briser le silence sur cette exploitation salariale qui ne dit pas son nom en Martinique et Guadeloupe.

 

  • Documenter les écarts de salaire poste par poste, secteur par secteur.
  • Porter ces preuves devant les juridictions compétentes et les instances syndicales.
  • Mettre en lumière le scandale dans l’espace public afin que les Martiniquais cessent d’être divisés par des discours stigmatisants.

L’égalité réelle, ce n’est pas un slogan de campagne : c’est un principe inscrit dans la loi. En Martinique, il est grand temps qu’elle cesse d’être un mirage réservé aux seuls leucodermes venus de métropole.

Par Kambutcha Magazine

Écrit par: Paul Julio

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