Martinique : entre critiques sociales et débats sur l’influence économique.

Dans le débat public martiniquais, les critiques sociales et politiques sont fréquentes. Elles révèlent souvent un malaise plus profond : la précarité et la dépendance d’une partie de la population face aux structures économiques vérouillées et monopolistiques de famille békés qui etouffent les initiatives martiniquaises avec la complicité de l’etat et d’autre sphère de l’administration française..

Précarité et frustrations sociales de la Martinique

Une partie des critiques émises dans l’espace public provient de personnes vivant dans des conditions économiques fragiles : contrats précaires, salaires bas, dépendance aux aides sociales ou encore endettement lié à la consommation. Ces situations alimentent des frustrations, qui se traduisent parfois par des attaques contre ceux qui choisissent une posture de contestation active du système politique ou économique.

Pour certains observateurs, il existe ainsi un décalage entre les discours critiques et la réalité des moyens d’action : critiquer sans agir ne permet pas d’améliorer durablement les conditions de vie ni de transformer le modèle économique.

Un courant qui revendique sa liberté en refusant de courber échine davantage.

Face à ces critiques, des mouvements ou figures contestataires affirment au contraire incarner une dignité héritée de l’histoire de résistance de la Martinique. Ils mettent en avant la nécessité de ne pas « courber l’échine » devant les élus ou les acteurs économiques dominants. Cette posture dérange, mais se veut dans la continuité du combat des ancêtres pour la liberté et l’émancipation.

Le rôle des familles békés et les accusations de collusions avec les élus et état français

Le débat public martiniquais aborde régulièrement la question du poids économique des familles békés, descendantes des anciens colons. Certaines analyses rappellent que leur histoire est liée aux réseaux coloniaux européens et que leur pouvoir économique demeure considérable aujourd’hui, notamment dans la grande distribution et l’agroalimentaire.

Des voix vont plus loin, évoquant des liens entre ces familles et des réseaux d’influence extérieurs, notamment en France ou en Europe. Ces accusations, parfois formulées en termes virulents, traduisent une méfiance persistante vis-à-vis des dynamiques de concentration économique et de dépendance locale.

Entre dépendance et émancipation du peuple

La Martinique se trouve ainsi à la croisée des chemins : d’un côté, une partie de la population vit dans un système de dépendance économique et social de résignation ; de l’autre,certains mouvements appellent à une rupture, au développement de nouvelles formes d’autonomie et à une prise de conscience collective.

Le débat reste ouvert : comment sortir d’un modèle hérité du passé colonial pour construire une société plus équitable et indépendante, sans retomber dans des divisions ou des discours stigmatisants ?

Par kambutcha Magazine